Il déchire...
Je l’ai vu, le couteau à la main et pourtant, il avait un air démesurément sale.
Il souriait à cet insecte qui cramait dans la lampe.
Il riait avec cette folle plaie qui entaillait mon bras.
Il exaltait de joie par tous ses pores, et dégoulinait d’un bonheur niais.
Il était évidant qu’il avait déjà tué.
MAIS JE T’ENCULE !
Base toi sur des faits, ta pyramide ne vaut rien, je m’assois dessus et je chie.
Tu ressembles à ces personnes mortes et pourries, vertes et véreuse.
Tu ressembles à ces cadavres sanglants et éculés, dans cette putain de terre blanche.
Terre de truand.
Tu pues comme lui, tu sens le rat.
Le rat corrompu qui vit dans la masse que créé les humains.
Tu es un morceau de charbon chaud, qui enfle et enfle et qui consume et consume et qui brûle et brûle…
Qui ne vaut RIEN !
Mais j’ai envie d’elle, au fond de sa vie sans intérêt où elle s’emmerde et attire l’attention.
Elle ne va pas bien et tu ne te rends compte de rien.
Je veux l’embrasser, goûter ses lèvres et sa peau, aussi rugueuse qu’elle soit, je veux caresser, caresser sa vie, la sentir se tendre sous mes doigts.
Je veux qu’elle se sente belle et propre.
Je veux qu’elle sache qu’elle est la plus belle des femmes que je connaisse.
J’ai envie d’elle.
ET TU M’EMMERDES !
Tu ne te rends pas compte qu’elle a besoin d’aide, qu’elle ne va pas bien.
Je fais des efforts, et elle s’ouvre à moi…
Mais qu’à moi, seulement à moi.
Je ne parle pas de conversation sur le bout de la langue où trois idées fusent.
Je parle de confiance.
Non, pas celle que tu crois, pas celle que l’on met dans les confidences.
Je parle de confiance dans les mouvements et paroles.
JE PARLE D’AMITIE ! DE VRAIE AMITIE !!
Si je te disais que j’ai envie de toi, tu répondrais quoi ?? Non, non, non, ne dis rien. Je ne veux pas savoir, je ne veux rien savoir, je veux tout oublier !
Tu es mort dans les méandres du passé et tout ce que je fais perd de l’ampleur à vouloir pardonner ton décès.
A trop vouloir pardonner on ne sait plus où sont les limites.
Va s’y cris ! Je ne t’offrirai rien de mieux, je veux qu’elle me regarde une fois ! Deux fois ! Trois fois !
Je ne te crois plus, je n’ai plus de foi, je ne peux plus rien pour rendre mon culte plus grand.
Tu es le minimum pour ça et le minimum est trop petit, trop pure, trop innocent !
Mais tu ne l’es pas innocent ! Regarde autour de toi, tu d étruis tout, tu respires tout, tu lâches tout !
Tu crois que tu as les malheurs du monde sur les épaules, mais tu n’as rien !
Absolument rien, pas même ton propre malheur, pas même ce que tu crois être des amis, pas même ton sang et ta famille, pas même ton imagination, tes pensées, ni ta liberté.
Le néant, le vide abyssal, le trou noir !
Et tu cris et tu pleures et tu meurs.
Regarde MAIS REGARDE BON SANG !
Je ne fais rien, rien, absolument rien, le néant, le vide abyssal, le trou noir !
Les mots, les gestes, les paroles rien n’a de consistance.
Je joue avec ta vie ! Je l’ai, je la tiens, il suffirai d’un geste pour que je te tue !
Pourquoi je ne le fais pas ? Après tout, tu ne vaux rien, tu n’as aucune valeur.
PARCE QUE T’AS MEDIOCRITE EST BIEN LA !
C’est la seule, il n’y a que ça, elle est présente partout… C’est ce qui fait la vie.
C’est ce pourquoi je te hais, toi, moi et tout les autres, sauf elle.
Je ne peux que me dire que j’ai envi d’elle, physiquement, mentalement et rapidement.
MAIS LEVE LES YEUX !
REFLECHIT, je veux l’avoir pour MOI, seulement MOI !
Je veux que tu te réduises.
Avec les autres.
Je veux la serrer, tellement fort entre mes bras qu’elle serait écrasée.
MAIS JE LA VEUX !!
J’aimerais exploser les sentiments à ta gueule, mais je ne peux que contourner ce sujet et bifurquer droit sur tes idées pourries…
Imagines un instant qu’elles soient les bonnes, les seules bonnes.
Tu serais mort alors, en voyant la décadence de ce monde, que tes propres envie, tes propres choix, sont nulles, inexistants, irréalisable.
MAIS PENSE IMBECILE ! PENSE !
Je ris, je ris aux éclats, je ris à m’en fêler les côtes, je ris en m’ouvrant les entrailles.
ALLEZ VA S’Y, LEVE TES GANTS ET FOUILLE DEDANS !
Retourne les, montre moi que tu sais le faire.
Que tu peux me tourner au ridicule, et que je peux défoncer ta tête de connard.
Non, pas connard, tu ne vaux même pas ça, même pas le suffixe que j’y ai ajouté.
Même pas le mot con en lui-même.
Je voudrais taper, taper si fort que j’en creuserai ma tombe, taper, frapper, taper, frapper.
Rien, néant, vide abyssal, trou noir !
Haine. Haine pure. Haine neuve. Haine. Haine immense. Haine seul. Haine sentimentale. Haine. Haine humaine. Haine animal. Haine dévastatrice. Haine. HAINE IRREGULIERE !
Lamentable déjection, foutoir défectueux, interstice inhumain.
MISERE ET SALETE !
Je te hais je te hais je te hais.
Même plus assez !
Je roule, je démarche, je vomie !
MAIS CREVE !!!! JE TE DIS DE CREVER !
S’il te plait, une petite réclamation, ridicule, aussi ridicule qu’elle tient en un mot, cinq lettres, deux syllabe : CREVE !
C’est si facile en plus de mourir.
Tu veux un exemple, regarde je te montre.
Voilà, tu as vu, tu t’es bien rincer l’œil ?
ESPECE DE VOYEUR !
Aller maintenant, prend le couteau, oui, c’est bien comme ça, et enfonce, non non non, pas ici, ici ça fait mal et je ne veux pas que tu souffre, je veux que tu meurs, non, ici non plus, ce sera trop lent.
Oui, là comme ça, enfonce, d’un coup, d’un coup sec ! Voilà c’est fait, tu es content ??
Oh répond moi ? TU ES CONTENT ?
REPOND MOI ENCULE !!
Merde, tu es mort. Je ne peux plus rien pour toi, je ne peux plus rien pour moi.
Je ne peux plus rien pour elle.
Parce que je ne le répéterai pas deux fois : Ils vont faire de nous des tueurs, ils vont nous dresser, nous briser, ils vont prendre tous ce qui fait qu’on existe, nos âmes, nos consciences, peut-être même nos cœurs, ils vont nous conditionner, faire de nous des poupées articulées, destiner à tuer, voir à massacrer, ou à torturer.
Et même si tu penses que ton cœur appartient déjà à quelqu’un, n’oublie pas, ils iront lui voler.
Mais j’ai quand même envie d’elle.